L’Institut International de Droit Humanitaire renouvelle sa volonté de faire progresser la protection des déplacés internes, en coopération avec les officiers gouvernementaux, le monde universitaire, les représentants de la société civile, en élaborant un Cours en ligne sur le déplacement interne.
Cette année, l’Institut international de droit humanitaire (IIDH), poursuivant sa longue tradition d’engagement pour la protection des déplacés internes, lancera son 2ème Cours en ligne sur le déplacement interne, dispensé en français.
Le Cours aura lieu du 31 août au 24 septembre 2020 sur la plateforme d’apprentissage en ligne de l’IIDH nouvellement développée. Les participants auront l’opportunité d’étudier, avec des experts de renommée internationale et des praticiens de terrain, les aspects clés de la protection des déplacés internes. D’autres problématiques transversales seront abordées, telles que les droits et l’assistance des personnes déplacées, la prévention du déplacement et la réalisation de solutions durables.
A travers des vidéoconférences, des forums de discussion, des matériels audio-visuels et des études de cas, les participants acquerront une connaissance complète des conséquences humaines du déplacement interne, partageront les meilleures pratiques pour la mise en œuvre des politiques protégeant les déplacés internes au niveau national, et galvaniseront leurs efforts dans la recherche de solutions.
UNHCR provides shelter and protection to the displaced people of Afrin in Nubul, Syria © UNHCR/Hameed Maarouf
Cette année, le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays a atteint le seuil de 50,8 millions, faisant presque doubler le nombre mondial de réfugiés. En 2019 seulement, 33,4 millions de personnes étaient déplacées, soit forcées de fuir en raison de conflit ou de violence (8,5 millions), soit en raison des catastrophes naturelles ou des risques climatiques (24,9 millions).
Le déplacement forcé place les déplacés internes dans une situation de grande vulnérabilité. La plupart d’entre eux abandonne leurs moyens de subsistance, n’ont plus d’abri satisfaisant, ni d’accès à des biens ou services de base. De plus, il expose les femmes, les enfants et les hommes à toutes sortes de risques en matière de protection, tels que, entre autres, la violence et la maltraitance, la violation des droits de l’Homme, l’exploitation sexuelle et l’exploitation par le travail, le trafic d’humains, et l’enlèvement. Les nouveaux conflits, les catastrophes naturelles, et les situations prolongées en cours expliquent l’ampleur et la complexité de ce phénomène.